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27 septembre 2013 5 27 /09 /septembre /2013 00:00

De toutes les manières possibles de calculer les distances, la plus fiables est incontestablement celle du calcul de la Parallaxe.

En effet, la distance de l'unité astronomique est maintenant connue avec précision, et, bien entendu, plus la précision de la mesure de la position de l'étoile est précise, et plus le calcul de sa distance sera connu avec précision. Le calcul ne dépend que de la précision du matériel, et de rien d'autre : pas de constante de Hubble, pas de différents types de Céphéides...

En revanche, sa portée n'est pas très grande, nous l'avions vu dans un chapitre précédent.

 

Si nous faisons un rapide point sur les différentes méthodes à notre disposition pour calculer les distances, nous avons :

  • La méthode de la parallaxe pour les distances de quelques dizaines, voire quelques centaines d'années-lumière.
  • La méthode des Céphéides pour les distances des galaxies proches, jusque à quelques centaines de millions d'années lumières.
  • La méthode du décalage vers le rouge et de la constante de Hubble pour les objets situés suffisamment loin pour que leurs vitesse d'éloignement soit telle que leur mouvement propre est négligeable, c'est à dire pour les objets situés à plus d'un milliard d'années-lumière.

On voit bien qu'à l'époque, paradoxalement, ce sont les distances des étoiles proches (entre 1000 et 100 000 d'années-lumière) qu'on connaissait le moins, étant donné que la mesure de la parallaxe ne permettait pas d’aller jusqu’à la distance à partir de laquelle les observations des Céphéides peuvent être faites.

 

Il était donc temps de construire un dispositif spécialisé dans la mesure des parallaxes pour combler ce manque !

 

Fin des années 80, un nouveau satellite fut lancé en orbite autour de la Terre.

Sa mission : calculer avec précision la position des étoiles et par là même leurs parallaxes.

Son nom : Hipparcos, l'acronyme de HIgh Precision PARallax COllecting Satellite, et un hommage à l'astronome qui, pour la première fois, avait réussi à mesurer la distance de la Lune.

 

Pendant 4 années Hipparcos va collecter une quantité phénoménale de données qui seront analysées et ré-analysées années après années. Au total, après les années 2000, c'est plus de 2,5 millions d'étoiles qui auront été mesurées avec une précision de 0,002", soit plus de

 Ans après l’arrêt du satellite.

Depuis fin 2013, son successeur, Gaia, acronyme de Global Astrometric Interferometer for Astrophysics continue le travail de son prédécesseur.

 

Au total, c'est plus d'un milliard d'étoiles jusqu'à la magnitude 20 qui seront étudiées avec une précision de l’ordre de quelques millionièmes de secondes d’arc !

 

Imaginez-vous, 10 millionièmes de seconde d’arc (0,00001’’), c’est un millimètre vu à 20 000 km !!!

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